Michèle Delaunay, ministre de la Santé déléguée aux Personnes âgées et à l'Autonomie, s'est clairement prononcée en faveur du docteur Bonnemaison. Ce faisant, elle commet plusieurs erreurs qui, individuellement comme collectivement, justifient une démission dans les plus brefs délais.
Je vous invite à lire ce billet de Koztoujours : « Démissionner Delaunay » qui listent la plupart de ces fautes.
À mon avis, Koz oublie une faute et pas des moindres. Il est essentiel que chaque Français ait confiance en son médecin comme en n'importe quel membre du personnel soignant. En donnant un blanc-seing à Bonnemaison, la ministre porte une atteinte grave à cette confiance. Les soignants se plaignent déjà, à juste titre, de la grave dégradation des relations avec les patients, cette déclaration ne peut qu'empirer les choses.
J'ai déjà dit ce que je pensais de l'euthanasie en 2008. Cinq ans plus tard, je ne changerais pas un mot. La vulnérabilité d'une personne en fin de vie ou, même, simplement hospitalisée est considérable. Il est alors si facile de laisser croire qu'il serait mieux de ne pas prolonger les soins, au patient ou à sa famille. Chacun doit pouvoir être assuré que son médecin n'a en tête que de le soigner et le soulager, c'est à mon avis aussi nécessaire pour guérir que les médicaments ou l'habileté du chirurgien. C'est aussi indispensable à la famille du patient pour supporter, éventuellement, la mort d'un être aimé.
En s'engageant en faveur d'un médecin abuseur, voire meurtrier, Michèle Delaunay s'en fait la complice, trahissant ainsi sa mission de ministre de la République. La faute lourde est caractérisée, il ne lui reste qu'à démissionner.
Je passe sur le fait de blanchir un homme qui n'est pas encore jugé, ce qui est aussi stupide que si elle l'avait déclaré coupable.
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[Edit 16h00]Mes excuses à madame Delaunay pour l'erreur sur son titre et à madame Touraine qui s'en est vue privée par conséquent.